mardi 29 janvier 2013

Les hydrocarbures au Venezuela



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Cette carte, réalisée par le cabinet britannique de consultants en risque géopolitique Maplecroft,fait le point sur les principales zones de production d'hydrocarbures et sur les infrastructures pétrolières et gazières au Venezuela, en proie à l'incertitude politique en raison de la maladie du président Hugo Chávez.
Le pays dispose des plus importantes réserves de pétrole brut du monde. Selon l'OPEP et le gouvernement, le Venezuela est le cinquième exportateur mondial et produit entre 2,3 et 3 millions de barils par jour. Le pétrole représente 90% des ressources en devises du Venezuela. Depuis l'arrivée au pouvoir d'Hugo Chávez en 1999, le prix du baril est passé de 17 dollars à plus de 100. Grâce à quoi l'économie vénézuélienne s'est envolée: M. Chávez affirme que le produit intérieur brut (PIB) du pays a été multiplié par près de quatre depuis qu'il dirige le pays.
Le développement de la ceinture de l'Orénoque est devenu une priorité pendant le deuxième mandat de M. Chávez. Cette zone d'une superficie de 55.000 kilomètres carrés située dans l'est du Venezuela recèle des réserves identifiées de 235.000 millions de barils. Une trentaine de groupes pétroliers originaires de plus de vingt pays y sont actives. Depuis 2007, le Venezuela exige que tous les contrats pétroliers signés avec des entreprises étrangères prévoient une participation d'au moins 60% de la compagnie d'Etat Petróleos de Venezuela SA (PDVSA).
L'absence prolongée de Hugo Chávez à la tête du Venezuela contraint le gouvernement à laisser en suspens d'importantes mesures pour redresser l'économie fortement centralisée. Nombreuses sont les décisions à prendre par le gouvernement, qui a nationalisé des milliers d'entreprises et contrôle aujourd'hui non seulement le secteur pétrolier, mais aussi la production d'acier et de ciment, ainsi que des pans entiers de l'industrie alimentaire. Le président aurait laissé pour consigne, avant son départ, de suspendre tout ajustement sur les prix, dont une hausse des tarifs du pétrole, considérés comme les plus bas du monde (autour de 0,04 dollars le litre). Les investisseurs étrangers craignent également une paralysie des investissements en infrastructures le long du fleuve Orénoque, qui entraverait la poursuite de l'exploration pétrolière dans la région.

Installation d'extraction pétrolière à Anzoategui, dans la ceinture de l'Orénique, en janvier 2012 (photo: AFP / Lissy De Abreu)
AFP / Lissy De Abreu

 

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